HomeL’histoire du FCL XIII

En 1893, Joseph Anglade, éminent professeur d’université, pratique un jeu appelé football avec certains de ses étudiants sur le terrain de Belle Isle, situé route de Cruscades. Ce jeu, importé d’Angleterre, est une sorte de mélange entre football et rugby, alors beaucoup moins codifié que les actuels rugbys.

Parmi ces étudiants, on trouve un certain Lucien Montagné qui, accompagné par Gustave Gayraud et Augustin Richou, fonde dès 1903 la première association de football à Lézignan : le Football Club Lézignanais. Avec pour capitaine Auguste Jourdet, le FCL va rapidement s’imposer et conquérir le titre de Champion de l’Aude trois années consécutives, ainsi que celui de Champion du Languedoc devant des adversaires aussi réputés que l’USA.Perpignan, le RC.Narbonne, l’AS.Carcassonne ou l’AS.Béziers.

En 1908 le FCL, présidé par Charles Cassan, dispute sa première rencontre internationale face aux London Hospitals sur son terrain du jardin Blasco.

À la veille la Guerre, le club lézignanais dispose déjà d’un solide palmarès : Champion du Languedoc, quintuple champion de l’Aude et vainqueur des Coupes Génie, Dr Duerle, Charles Cassan et Gitod Dubail.

Décimé par la Première Guerre Mondiale, le FCL joue alors sur le terrain de Sarrère, près des anciens abattoirs, de manière moins structurée et face à des équipes de quartiers. Les terrains, quant à eux, sont des plus rudimentaires.

L’inauguration du Stade du Moulin a lieu en 1919, sous la présidence de Gustave Gayraud. À cette occasion le FCL rencontre le Stade Toulousain, champion de France en titre.

En 1921, le club joue pour la première fois le championnat de France de Rugby, ancêtre du Top 14, et y participe jusqu’en 1931. Durant cette période, le FCL atteint la finale en 1929 après avoir battu, entre autres, le Stade Bordelais, l’AS.Beziers et le FC.Grenoble.

Une finale perdue face à Quillan, dans un contexte houleux, aboutit à une rétrogradation du club en Championnat du Languedoc et au remplacement de Gustave Gayraud par Joseph Guiraud au poste de président. Durant cette période, le FCL a la chance de pouvoir compter sur une légende du rugby, en tant que joueur puis entraîneur : le “sultan” Jean Sebedio.

C’est la saison 1930-1931 qui marque le retour de Lézignan dans le Championnat de France mais, après un quart de finale contre Montferrand de sinistre mémoire, le club est juridiquement dissout et son président ainsi que certains joueurs radiés à vie. De 1931 à 1933, le Stade Lézignanais prend le relais et joue une finale de division Honneur contre Nantes.

En 1934, le XIII arrive en France avec Jean Galia. Trois lézignanais font partie des pionniers : Gaston Amila, Léopold Fabre et Maurice Porra. Le FCL retrouve également son nom d’origine et l’année suivante voit la création des Juniors, grâce au travail d’Arthur Boyer.

Lézignan reste à XV et devient même Champion du Languedoc, perdant le 1/8ème de finale du Championnat de France face à l’Aviron Bayonnais. Au même moment, le XIII prend son envol en France et le FCL voit ses meilleurs éléments partir vers ce nouveau rugby, bien plus rémunérateur. Diminué, le club descendra en division Honneur en 1937.

Le 2 AOÛT 1939 marque le passage à XIII et le FCL dispute son premier match le dimanche 27 août 1939 face à Castres.

Malheureusement, le 19 décembre 1941 marque l’interdiction du Rugby à XIII en France par le régime de Vichy. Le FCL est forcé de rejouer à XV. Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’équipe est surtout formée de joueurs et de militaires basés au terrain d’aviation. En 1942, l’équipe est même considérée comme la meilleure équipe de France et est sélectionnée pour disputer des rencontres de propagande à travers la France. Toutefois, en 1/8ème de finale du championnat de France, le FCL est, avec dans ses rangs Bigot, Amila, Pueyo, F.Lacans et Jep Maso (père du fameux Jo), éliminé par Agen (futur champion).

À la fin de la guerre, le FCL repart à XIII et en fait son apprentissage durant les années ’50 sous la houlette de son secrétaire René Laval, qui occupera cette fonction de 1933 à 1958. Le renouveau du FCL démarre en 1954 avec le recrutement d’Edouard Ponsinet, qui devient capitaine-entraîneur, et l’arrivée à la présidence de Mr Fau.

En 1956, le FCL gagne son premier titre Juniors. La consécration, pour la formation “à la lézignanaise” qui est encore aujourd’hui une référence. L’équipe franchit encore un pallier grace à Joseph Guiraud et René Sanders, qui transforment alors le FCL en “club des millionaires”.

En 1959, le FCL s’incline en finale du Championnat. La première consécration pour l’équipe Une (André Carrère “l’arrière suicide”, Benausse désigné meilleur joueur du monde cette même année, Moulis, Ponsinet, Lacans, Teysseire…) arrive en 1960 avec une première Coupe de France.

L’année suivante, le FCL s’impose en finale du Championnat de France face à Roanne, grace à un essai d’Antoine Lécéa, et est également finaliste de la Coupe de France. 1961 est décidément une année faste pour le club, puisque les juniors sont également titrés Champions cette année-là.

En 1963, le club s’adjuge un deuxième titre de Champion de France et les juniors réalisent le doublé coupe-championnat. Le club remporte deux nouvelles Coupe de France en 1966 et 1970 (deux fois face à Villeneuve) mais perd en finale face à Marseille en 1971. À cette époque, le FCL pouvait compter sur le célèbre Pierre Lacaze dit “Papillon”.

Les années ’70 sont marquées par la prise de pouvoir des jeunes du cru au club. Guidé par Michel Maïque, le FCL multiplie les finales en Coupe (1971,1974,1978) et championnat (1976). La consécration vient en 1978 face au XIII Catalan en finale du Championnat de France, avec un effectif constitué à 90% de joueurs formés au club.

Repris en main par 4 mousquetaires : Philippe Espeluque, Richard Gélis, Jacques Laguens et Christian Lapalu, le FCL retrouve des ambitions avec un recrutement de qualité : Aurélien Cologni, en provenance des Dragons Catalans, mais aussi Jared Taylor, Ian Duneman, Franck Rovira… etc. Pour cette saison 2007, le FCL se hisse en finale mais perd face à Pia.

La saison suivante, le FCL se renforce encore avec les arrivées de Chris Beattie et Jye Mullane. Après 30 ans d’attente, dans un stade de la Méditerranée aux couleurs vertes et blanches, les lézignanais soulèvent enfin le bouclier Max Rousié !

Un premier succès qui va en appeler d’autres puisque le FCL va, par la suite, être titré 4 fois consécutives Champion de France et réaliser deux doublés coupe-championnat en 2010 et 2011, sous la présidence de Christophe Poumes, Didier Sarda et Daniel Fialin. Durant cette période, le FCL va également disputer la mythique Coupe d’Angleterre et rencontrer des équipes telles que Widnes, Barrow, Rochdale, Whitehaven ou Workington.

Toujours dans le dernier carré, le FCL sous la houlette de son entraîneur historique Aurélien Cologni, se hisse en finale du championnat en 2014 et gagne la coupe Lord Derby en 2015, au bout d’un match à suspens. En 2017, alors premier de la phase régulière, le FCL s’incline en finale du championnat et de Coupe.

La saison 2017/2018 marque la fin d’une ère, avec le départ d’Aurélien Cologni du poste d’entraîneur. Alors encadrée par l’ancien joueur international Jamal Fakir, l’équipe termine sa saison en 1/2 finale face à Limoux.

En 2019, l’aventure s’arrête également en demi-finale, à Saint-Estève.

La saison 2019/2020, quant à elle, est marquée par la pandémie du covid et est interrompue au début du mois de Mars. La saison est considérée comme blanche et aucun titre n’est décerné.

C’est lors de la saison 2020/2021, qui se déroule à huis-clos (en raison du covid) jusqu’aux demi-finales, que le FCL remporte, à nouveau sous la houlette d’Aurélien Cologni, un nouveau titre de Champion de France. Face à des supporters heureux de retrouver leurs joueurs et le stade après plus d’un an sans rugby, l’équipe soulève le bouclier Max Rousié le 20 Juin 2021, au stade Ernest Wallon de Toulouse, face à Carcassonne.

La saison 2021/2022 se termine aux portes de la finale, en demi, face à une équipe de Carcassonne revancharde.

La saison suivante, 2022/2023, s’achève également en demi-finale avec une défaite à Limoux.